jeudi 22 septembre 2011

Mercredi Andahuaylillas Pikillacta

Mercredi, journée du creux de la vague…
Après avoir surfé sur le sommet du moral pendant plusieurs jours malgré la santé qui fait du yoyo, j’arrive à la fin de mes vacances dans ma tête, la dernière partie, et je me relâche… mon moral aussi… et ça donne que pendant un moment, j’étais pas bien du tout.
Alors pour faire un peu de pseudo philosophico psychologie, c’est normal d’avoir des moments où ça va pas bien dans la vie, même quand tout est parfait. C’est comme ça. Encore plus vrai quand les grains de sables et autres petits couacs insignifiants se cumulent.
Mercredi, le grand jour… mon plan était énorme, j’avais vu les choses en grand, je voulais aller aux eaux thermales le matin, et puis l’après midi, rendre visite aux missionnaires serviteurs des pauvres du tiers monde situés à Andahuaylillas. En fait, je serais même bien passé une semaine entière avec eux.
Première bévue… le dernier bus pour Lares et ses splendides eaux thermales… est à 6h30. Ou alors il faut attendre 17h30. Ok… on m’avait dit 7h, je suis arrivé pile poil à l’heure, et il y avait des affiches de bus (en fait périmées) qui indiquaient des départs à 7h10 et 7h30. Imaginez bien que j’étais pas trop content à ce moment –là, mais pas autant que quand mon plan B échafaudé à chaud est ui aussi tombé dans le froid glacial de l’échec, à l’eau… Il y a un deuxième endroit beaucoup plus près (20 minutes et non 4h… 4h ???) qui permet aussi de se baigner, c’est juste plus « tiède » que chaud, mais moi, je veux juste être dans l’eau, donc bon… il y a un combi qui dit qu’il va y aller, un peu cher, donc je choisis de collecter des infos, et le temps de revenir (10 minutes ? allez, 15 en étant très généreux…), bim ! Parti ! Pour la peine, j’irai pas me baigner, voila. Snif… Première mésaventure…
Pour aller à Andahuaylillas, on prend le bus… mais on passe par Cusco ! Bon, ben… retour au QG, c’est parti pour Cuzco alors… ouais, mais voila, le terminal de bus (le troisième que je vois depuis le début du voyage) est  pas le bon, il faut que j’aille ailleurs (à un quatrième, vous l’auriez deviné si je vous avais laissé un chti piti plus de temps…) et donc c’est parti. Et là, je revois des endroits que j’ai déjà empruntés, avec mon plan, et je commence à comprendre… que j’ai sacrément marché dans cette ville !!! Et que c’est juste pas possible aujourd’hui de me faire dans ma tête un plan correct des rues, qui ne se croisent pas perpendiculairement comme à Iquitos : Cusco est une vieille ville… Le côté cool, c’est qu’aussi bien dans le bus pour Cuzco que dans Cusco même, j’ai vu des trucs chouettes, par exemple le Christ blanc de près, qui, je crois… est plus ou moins habillé de façon locale. Mais pas sûr… La nuit, il est carrément blanc fluo, brillant dans le noir, auréolé grâce au jeu de lumière, et il est tout petit, là-haut, au loin !... ouais, pas très grand quand même de près…
 Andahuaylillas… c’est pauvre. Pas pauvre comme j’ai vu jusque-là, autre chose. Pas internet, moins de lampadaires, juste l’église (chapelle Sixtine de l’Amérique, que j’ai juste vu vite fait sans plus, et bien abîmée aussi…) qui est top, des petites maisons plus banales que ce que j’ai vu jusqu’à maintenant, et puis… la fameuse cité des enfants, saint Tarcisius, qui est loin de la rue asphaltée… parce que dans le coin, les villes s’étendent loin… de la rue principale. Je suis fatigué, ais ça fait vraiment long quand même… Et quand j’arrive… ben, c’est comme une école : entourée de murs, avec une grande porte. Je suis sûr que c’est là, j’hésite à sonner, je recule, je me rapproche, je trouve pas de sonnerie, j’ose pas appeler, je repars… et bientôt, je vois une voiture remplie de moines ou prêtres qui y va mais le temps que j’arrive, la grande porte s’est refermée. J’ose toujours pas appeler… et je m’en vais. C’est pas un lieu touristique mais j’aurais quand même bien rendu une petite visite…
Tristesse, tout ça pour ça… je pense à aller sur leur site internet, leur envoyer un mail, mais voila… dans le coin, internet ? ^^ Lol, j’aimerais presque dire (mais je le dirai pas). Bon, plan B (mes supers plans B sont tous foireux aujourd’hui, cherchez pas…) : aller visiter des sites archéologiques en espérant qu’il y a un cybercafé ou je sais pas comment appeler ces endroit où on loue un temps d’internet pour pas cher (avec une connexion pas trop mauvaise !^^). Mais voila, il n’y en a pas…
Pikillacta, top. Une muraille assez haute et tellement longue qui entoure une cité avec des (restes de) maisons en pierre. Sérieux, c’est cool, ça. Le style des pierres est assez différent de ce que j’ai vu jusque là, et il n’y a pas de terrasses comme d’habitude. C’est bien, j’apprécie. Mais l’excellentissime, c’est le double arc en ciel, ou l’arc en ciel simple avec des couleurs en plus finissant à nouveau par du violet. Un spectacle difficile à décrire, et unique dans ma courte vie sans beaucoup d’arc en ciel. Vous imaginez un gnome dans le coin ? Il aurait craqué ! Deux chaudrons d’or au pied des arc en ciel, son imagination fertile l’aurait carrément rendu dingue ! ^^ Suite : je pars vers 17h. Pour…
Tipon. Vous savez à quelle heure le soleil se couche dans ce pays ? Ouais, j’aurais du repousser plus tôt mon projet au lendemain, mais bon… quand vers 17h30 j’ai réalisé que la luminosité commençait à baisser dangereusement, j’ai fait demi tour. Vous noterez au passage qu’il n’y a apparemment pas non plus le net dans le coin… J’ai voulu mangé un plat typique, mais quand j’ai demandé le prix, ça m’a refroidi. J’ai mangé pour 12 fois moins cher à Andahuaylillas. Un truc bien gras comme il faut, poulet cuit dans l’huile, avec patates frites, et des mini spaghettis, histoire de. Ben, j’ai aimé, et j’en aurais bien repris, si j’avais pas peur de faire preuve de gloutonnerie.
Anecdote marrante… si le matin je pouvais me considérer comme un « jovencito » petit jeune, le midi on m’a appelé « papa », qui se traduit de façon transparente, et le soir « papi » (bis). J’ose même pas essayé d’imaginer comment on va m’appeler si on me voit dormir cette nuit… cadavre ? Reste ? Relique ? Bon, ici, à Andahuaylillas, c’est la façon d’appeler les gens, qui est certes très affectueuse, mais un peu surprenante (beaucoup).
Autre anecdote : en contemplant les environs à Pikillacta, je me disais que j’admirais beaucoup  ce qui sortait de la main de l’homme, et pas beaucoup ce qui sortait de la main de Dieu. L’aménagement de la création est fait de façon particulièrement ingénieuse et grandiose ici. Un boulot du top niveau. Et puis après le diner, je me suis retrouvé dans une rue un peu sombre, et j’ai levé les yeux… Et là… j’ai vraiment aimé… « Compte les étoiles du ciel si tu peux »… ben, plus on se concentre sur le ciel, plus l’œil s’habitue, et plus on peut en voir, jusqu’à ce que l’œil ne suive plus le rythme. Une multitude, avec des étoiles plus scintillantes que d’autres, certaines qui semblent clignoter, une qui se balade (non, ça, Choshow, c’est un avion ou plus haut peut-être, un satellite qui sait ?), et de nouvelles qui montrent leur nez, une trace de poussière d’étoiles… La petitesse de l’homme n’a pas besoin d’une catastrophe naturelle pour se manifester à lui-même : une nuit étoilée sous un ciel très pur, des montagnes gigantesques sur fond de chaines de monts immenses, l’infinité de l’océan depuis une coquille de noix qui ne permet pas de voir de côte… Les tours de Babel font juste oublier la réalité, en attendant que la proximité de la mort ne vienne se charger de la rappeler…
Dernière anecdote : mais pourquoi régulièrement quand on discute avec des mères elles doivent rapidement parler de leur(s) filles (et pas des garçons) ??? « J’ai une fille » (euh, super…) « mais c’est encore un petit bébé, elle a 6 ans » (qu’est-ce que ça peut me faire ?) et là, ce charabia, ça veut dire quoi ? « elles sont en train de dire que tu es très beau » «  ouais, je sais, je sais, j’avais compris… » (qu’elles ont dit que j’étais beau… l’être, c’est une autre question (et prière de se passer de commentaire, merci !) plus de goût qu’autre chose, dirait-on… enfin…). C’est quoi cette manie à toujours vouloir me garder dans le coin, etc… ? Je sais que je suis un type formidable (euh…), mais quand même ! ^^
Bon, sur ce, à plus les loulous, mangez de la salade, c’est plein de trucs cools,
Votre bloggeur préféré une fois qu’on a passé en revue tous les autres,
Choshow, contemplatif de la création et de son aménagement lorsqu’il est admirable.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire