jeudi 8 septembre 2011

Ayahuasca... au coeur du shamanisme amazonien.

Ayahuasca…Puissant hallucinogène servant à la divination et à la sorcellerie.
Dans le port d’Iquitos,
Est une cabane d’shaman,
Etrange où le doute plane,
Qui donne froid jusqu’aux os.

La nuit, dans les ténèbres,
Dans l’unique salle sous la voute étoilée,
Les occidentaux vont entrer,
Eux que la  curiosité exacerbe.

Ayahuasca, bouillie infâme,
Drogue qui descend jusqu’aux pieds,
On vomit d’abord, on voit, on se pâme,
Aux enfers hallucinants des drogués…

Petite dédicace pour ma petite sœur. Parce qu’elle m’a laissée une musique de Mulan la chinoise sur mon portable. Merci ! ^^
J’ai décidé d’aller en prendre, samedi. Prochain. Là, très bientôt. De l’ayaahuasca. Et puis j’ai réfléchis… et j’ai flippé. J’ai eu carrément peur. Et je vais vous dire pourquoi…
Bon, pour vous rassurer, je n’ai jamais eu l’intention d’en prendre, par contre j’étais extrêmement sérieux par rapport au fait que je voulais assister à une cérémonie en touriste. Depuis, je me suis rétracté.
Si on prend d’un point de vue purement matérialiste, je suis en sécurité, pas de problème, les gens prennent cette substance dégoutante en écoutant les incantations du shaman, partent dans un délire intérieur et voient des choses étranges, cachées, ce qui est permis par l’accélération de la pensée, liée à la prise d’alcaloïdes actifs. En tant que spectateur, je peux passer très bien regarder ça sans danger et filer un coup de main quand l’un va subir une crise de panique ou l’autre vouloir sortir dehors tout seul dans la jungle.
Si on prend d’un point de vue spiritualiste et animiste, je suis sensé également être en sécurité. Les personnes entrent en communion avec mère nature par grand-mère ayahuasca et je comprends que je contient le monde et que le monde me contient, que je suis le monde et dans une nouvelle dimension, je fais un avec tous les esprits de la nature, les plantes, les animaux, la terre… Bref, j’accède d’une certaine façon à la substance divine diffuse et apersonnelle de dieu qui est présent en toute chose.
Si je regarde les témoignages que j’ai reçu, et que j’étudie la chose de façon pragmatique : la majorité des gens vomit, ont des visions, voit ou entend des animaux et ou des plantes leur parler, certains s’aventurent torse nu en pleine nuit et revienne sans piqure sans se souvenir de rien, d’autres entrent en communication avec un au-delà, certains découvrent certaines propriétés de plantes sans en avoir entendu parler avant, certains croient qu’ils vont mourir, d’autres vivent des crises d’angoisse terribles, chacun voit des hallucinations qui déconnectent du réel pour entrer dans un monde imaginaire peuplé d’illusions…
Si je suis mes convictions, je n’ai aucune envie de participer à un évènement du type : séance shamanique, sorcellerie, culte d’idole, séance de magnétisme, invocation d’esprits occultes, magie (et non illusions ou prestidigitation, soyons très clairs), utilisation de pendules, cartomancie, spiritisme, sacrilèges, réunion de francs-maçons… et liste s’allonge. Etre un spectateur me semble déjà entrer dans le domaine de la curiosité malsaine… mets le doigt, c’est le bras qui part, et tout le corps dépérit…
Je suis venu une fois au foot. Je prends cet exemple car il est sans gravité, parfaitement sain, et ne me pose aucun souci. Dès la première fois, on m’a fait délégué de l’équipe. Après, j’y suis allé à tous les matchs jusqu’au dernier. Qui n’a pas eu lieu, d’ailleurs… Mais le fait est là : si pour quelque chose qui ne m’attire pas (aller voir un match, qui généralement, était assez sympa) je me retrouve à y retourner à chaque fois… pour quelque chose de mystérieux, d’attractif, d’attirant, qui pique la curiosité et appelle à s’enfoncer toujours plus en avant, sans savoir où on va… jusqu’où irais-je ? Pourrais-je en sortir ?
Je tiens à fournir de plus un petit exemple qui renforce cette idée : je n’étais finalement lié que par ma parole qui était « j’irais bien avec vous, juste pour voir »… combien de temps avant de pouvoir dire non ? Plus de deux jours, à ressasser souvent mes pensées, à me demander si ce que je faisais c’était bien, si ça n’étais pas diabolique par hasard… Il m’a suffit de demander conseil pour voir la vérité en face que j’avais sous le nez mais que je ne voulais voir : la curiosité malsaine est une tentation qui a mené au malheur plus d’une personne, et je suis trop faible pour prendre des risques graves de cette nature.
L’ayahuasca est une médecine… Vraiment ? Alors pourquoi des gens sains viennent en prendre ? C’est bien une drogue dans le sens antique qui veut qu’elle modifie l’état dans lequel on est. De plus, mystérieusement et sans trop savoir pourquoi, les gens qui en ont pris… s’ils le peuvent… reviennent en prendre « parce qu’il le faut ». Ni parce qu’ils en ont envie, ni parce qu’ils savent vraiment pourquoi, et ni surtout parce qu’ils se sentent mal physiquement. Mystérieusement…
C’était les peurs de votre blogueur froussard,
Choshow, poète planqué. Qui aime l’œuvre de Baudelaire, mais pas trop ses pratiques…^^  

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