jeudi 22 septembre 2011

Lundi Machu Picchu

Lundi… le milieu de mon séjour, et le sommet si on peut dire…
Pour aller au Machu Picchu, il faut prendre le train, jusqu’à Aguas Calientes, puis se taper 400m de dénivelé, en bus par exemple.
Je me lève un peu tard, je suis vraiment pas bien, j’ai mal au ventre je mange un bout de fromage avec un peu de pain et en avant pour le train. Sur moi, j’ai 5-6 petits pains, et je n’achèterai pas de nourriture de tout le reste de la journée, ni ne mangerai au resto ni quoi… Quand ça va mal, ben … ça va mal.
 Vers 9h je suis parti. Le train est bien, mais drôlement lent. Le voyage est agréable…  même si je me sens pas très bien… Arrivée à Aguas calientes : tout est trop cher, environ le double d’ailleurs. Je vous fais une scène : « Ce pull, c’est combien ? » « 70 soles, pur alpaga, cousu main. » « 70 ? Je l’ai trouvé ailleurs à 35 !!! » « Pour 35, vous pouvez avoir celui en synthétique. Mais celui_ci est cousu main !» « Euh, ouais, le synthétique je l`ai vu a 25 soles. Merci au revoir. » « Attendez ! 35 soles c’est d’accord ! Monsieur, monsieur ! » Et je me barre. Je le cherche à 25 soles… : )Je finirai bien par le trouver. Et c’est partout le double de ce que je peux espérer ailleurs.
15 minutes de marche jusqu’au check point en bas de la montagne : « Votre billet, SVP. » « Euh, j’en ai pas… » demi tour, et c’est reparti pour le village. J’achète mon précieux sésame, et hop ! J`y retourne. Il est presque midi. J’ai choisi l’option marche, pour 15$ j’aurais pu avoir le bus aller retour… 400m de dénivelé, 1h15 de marche, le bonheur de voir les sommets gigantesques alentours arriver à mon niveau, puis pour certains, être dépassés… C’est magique. Marcher, j’aime. Grimper les escaliers aussi. Monter en altitude comme ça, c’est fou…
Machu Picchu… Merveille du monde… J’avais peur d’être déçu en ayant de trop fortes attentes… C’est énorme… Et si haut !!! Les pierres pour construire cette forteresse sont immenses, de vrais menhirs ! Enfin, certaines, la majorité est de taille modeste, parfois avec des angles droits parfaits. Les vues sont incroyables… Il fait si bon… au début. Parce qu’après il a plu. Je me suis retrouve trempé. La visite est devenue plus compliquée, les pierres glissantes, les paysages se cachant derrière un voile de nuages…
Le souffle est coupé par l’effort de la montée d’une part, par le côté grandiose du site d’autre part. Ca vaut le détour. C’est un des rares coins du Pérou ou j’ai vu des touristes japonais^^. Et plein de vieux aussi.
La redescente du Machu Picchu, à pied aussi. Plus vite forcement. J’avais froid et à la fin, en m’arrêtant pour prendre une photo, mes jambes tremblaient. Misère…
Temps d’attente avant de prendre le train ? 3 h… C’est long, je peux vous l’assurer, quand vous êtes humide et que le froid tombe.
J’ai perdu mon billet de train aussi, au fond de mon sac, en se ratatinant en un minuscule bout de papier sur lequel je n’arrivais pas à mettre la main. Autre ennui, je n’avais pas mon passeport, la première fois que je l’oublie. Heureusement, j’ai toujours une photocopie sur moi. Et dernière bourde, je n’ai aucune preuve de mon statut étudiant. Plein tarif.
Coût de la journée ? Un quart de mon budget pour la semaine !!! Mais bon, c’est mythique !
Et encore, j’ai déjeuné trois petits pains vers 4h, et je suis allé au lit sans diner. Heureusement que dans le train ils ont donné deux ridicules petits sachets de gâteries à l’aller et au retour (chips de bananes, maïs enrobé de chocolat, cacahuète au chocolat, haricots secs salés façon chips). Des mini portions, mais c’est toujours ça que j’ai réussi à avaler, parce que j’aurais pas pu tellement plus.
Le Machu Picchu, c’est trop ouf. Ca rappelle les grandes forteresses européennes en haut des montagnes, mais en beaucoup plus haut, adaptés à la mode locale, et avec des blocs de taille impressionnante. Il y a encore des terrains sur lesquels on peut faire de l’agriculture et de l’élevage grâce à leur ingénieux système de terrasse. On se demande comment il n’a pu rester que quelques familles le jour où au début du 20è siècle, en 1911, un explorateur scientifique est tombé sur ce bijou.
Voila, sinon, j’ai presque fini mon petit bouquin de nouvelles de Borges. La littérature, c’est bien. Voila, juste pour dire une évidence.
Ma journée s’est finie en mangeant mon derner petit pain, en ayant froid à cause de l’humidité, en ayant peur de tomber super mialade… Mais c’est cool.
C’était votre aventurier qui grimpe les sommets,
Choshow, explorateur scientifique faisant de la randonnée sur plus de 400m de dénivelé.

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