mercredi 31 août 2011

De la magnificence de la musique au son barbare...

Le doux rythme des accords faisait s’enchainer les sons mélodieux en une symphonie de sonorités colorées et joyeuses. On apercevait toute la clarté des notes les plus pures, accompagnés bientôt de la puissance sombre des basses donnant une résonnance à la musique, la soutenant de sa force. Un arc-en-ciel de noires, de blanches, mariant allègrement les instruments les plus divers. La joie et la chaleur des guitares orange et rouge, la mélancolie et la nostalgie des violons bleus et verts.
Les paroles avaient une saveur particulière, qui allait tantôt dans toute la force du salée, tantôt dans les délices du sucré… parfois une pointe d’amertume qui faisait chavirer le cœur et appelait une petite perle au coin de l’œil, après avoir mouillé les paupières… d’autres fois encore une pique acide réveillait l’esprit pour qu’il soit attentif au sens profond et caché porté par la mélodie…
Lorsque le cœur s’envole, on touche l’essence du morceau, portée par un chœur où s’entremêle et dialogue la douceur diaphane des sopranes avec la rugosité impénétrable mais pénétrante des barytons, dans la caresse du souffle d’un alto, dans les échos fuyant des ténors…
On sent un bouquet fleuri de cet ensemble, qui nous transporte dans les plaines enherbées de la liberté, dans les jardins odorants des joies enfantines, dans l’âpreté du mystère de la souffrance et du mal, dans la nausée de l’injustice et de la méchanceté gratuite.
La musique se vit. La musique transpose dans un seul sens les sensations qu’on peut éprouver avec tous les autres. Quand on est pris soudain, le cœur se dilate et la raison pour un instant se tait, envahi d’une grande paix, et s’ouvrant par-delà la musique à une grande paix intérieure…
Pour moi, la musique, c’est cela. Plus on s’en éloigne, moins elle répond à sa mission, d’ouvrir à l’écoute, à se taire, au silence… ou elle peut inviter à la réflexion, à la profondeur, à la découverte de l’ouverture à un inconnu.
Il y a de la musique à Iquitos. Quelques morceaux de cumbia, toujours les mêmes, mixés et remixés. Le son à fond. Les basses les plus puissantes possibles. Une puissance abrutissante qui fait bourdonner les oreilles. Battre le cœur. On ne peut plus parler. On ne peut plus s’écouter. Un marteau qui vient et revient s’abattre sur la tête comme il s’abattrait sur une enclume.
Tous les lieux publics, bars, centres de loisirs, barbecues, sont esclaves de cet abrutissement généralisé. Une partie de carte ne peut être menée en réfléchissant à ce qui se passe, où en essayant de compter combien de cartes sont tombées. Inutile, on ne pense pas. On se ferme à tout ce qui n’est pas ce son. Il fatigue, il opprime, il asservit. Et ceux qui s’y soumettent usent pleinement de leur libre arbitre pour le faire, et accepter de se faire opprimer.
La musique… elle est née pour être écoutée. Elle fut aliénée pour être entendue.
C’était la réflexion musicale du jour,
Choshow, amateur de belles choses, de bel art, de belles musiques…

mardi 30 août 2011

Traversée du fleuve

Un nageur sachant nager sans avoir appris à nager est un nageur original.
Que dire d’un gugus qui traverse une rivière dont le courant est assez fort… alors qu’il n’a jamais appris à nager le crowl ? Insensé ? Inconscient ? Vous en avez d’autres ?
Et bien… tindin ! C’est moi ! Vous l’aviez deviné. Un fleuve très large, d’environ 80m, le Nanay, me séparait d’une merveilleuse plage de sable blanc. J’entrepris donc, en suivant mes amis, de faire la traversée. A la nage. Mais je ne sais pas nager… heureusement que ce n'est "qu'un" affluent de l'Amazone. Pas le plus petit du reste...
Les 20 premiers mètres, on avait l’eau jusqu’à la ceinture, puis aux épaules, et enfin au cou. Et enfin… la nage. Pendant peut-être 30m, pas de courant, c’était tranquille. Peinard. Facile comme on pourrait dire. Puis ça c’est compliqué…
L’endroit en question est situé en gros à l’intersection entre deux affluents qui se rejoignent. Au début, j’étais dans la zone « d’influence » du faible. Pas de difficulté. Pas de courant. Puis il y a eu le deuxième. Vraies difficultés. Beaucoup de courant.
Enfin… assez pour moi. Nageant gentiment à la brasse, maladroitement, et me retournant régulièrement pour me poser un moment sur le dos, j’avais l’impression de faire du sur place. J’avais traversé l’essentiel de la distance en bien moins de temps que les 20 derniers mètres…
Fatigue. Muscles épuisés. Douleurs dans les abdos et les bras. Souffle qui s’échappe. Tentation de céder à la panique…
Pas de bateau pour me rattraper. Pas d’autre nageur capable de me sauver à moins de 2 minutes à la nage. Pas d’endroit où me poser.
La sensation d’être seul. Seul au milieu du fleuve. Seul avec soi-même. Seul avec sœur la mort qui vient tendre sa main… Se noyer… couler… tout finit…
Pfh… je suis bien trop bête pour faire demi-tour ! Et bien trop vaniteux pour croire que je n’atteindrai pas le bout. Plus cela devient difficile, et plus ça devient intéressant ! On éprouve bon nombre de sensations un peu extrêmes, fortes, lorsqu’on se sent si faible, si impuissant face à la nature. Des mètres cubes d’eau qui s’écoule… un petit Choshow qui fait pas 70kgs…
L’histoire finit plutôt bien, puisque vous lisez ces lignes. Je poursuis mes efforts, et finalement, à bout de souffle, je touche le rivage, et je m’étale sur le sable. Puis je me retourne. Et enfin, je me lève pour me laver un coup dans le fleuve histoire d’enlever le sable, et je me planque à l’ombre. L’aventure s’achève.
Le plus cocasse dans l’histoire, c’est qu’à la piscine, je ne suis pas capable de faire deux allers retours. 100m, c’est trop dur pour moi. ^^
C’était une aventure extraordinaire de Choshow au Pérou,
Votre bloggeur nageur, qui se démène pour s’inventer des défis toujours plus fous,
Choshow, nageur amateur, qui aimerait bien avoir des palmes quand il va se baigner… ^^
PS : Le jour où je saurai nager, j’irai 15-20 kms plus loin, directement dans l’Amazone ! ^^

lundi 29 août 2011

La moto de la mort...

Whah, la moto, ça décoiffe toujours autant… même à chaque fois plus !
Pendant un mois, j’ai pu monter régulièrement à l’arrière d’une moto. 70, 80km/h… ça fait flipper. Autre moment désagréable : avec le conducteur qui a un certain nombre de verres de bières dans le ventre. Non, non, c’est moyennement rassurant…
Et plus récemment une pointe à 90… Moi ? Peur ? Oui, vous l’avez dit ! Je flippe ! Au secours !!! Ne pas paniquer… ne pas déranger le conducteur (d’ici à ce qu’il retourne la tête… mais regarde devant toi, tu veux !)… garder sa position sur le siège… ne pas déséquilibrer la moto…
Imagine une seconde que tu tombes… Non ! N’imagines rien du tout ! Aie confiance… confiance… c’est tout ce que tu peux faire, là… On est tout petit à l’arrière d’une moto qui file à vive allure…
Avez-vous déjà pensé voir votre dernière heure venir ? Bon, si jamais j’ai un accident, je vais peut-être pas mourir, « juste » être handicapé à vie… ouais, très rassurant… je flippe !!!
La peur n’est qu’une émotion, qui altère notre façon de voir ce qu’il y a autour de nous… le regard change lorsqu’on se sent à l’ombre glaciale de la mort, avec des bourrasques de vent qui viennent gifler la figure, sous le soleil de plomb des alentours d’Iquitos…
Anecdote rigolote : avant d’aller aussi vite, on est passé dans un petit village où les routes étaient pourries, et le conducteur m’a dit que c’était ça l’aventure ! L’aventure, genre pousser la moto jusqu’à la maison, jusqu’à 2h du matin, si elle tombe en panne… j’avais pu passer aux commandes de l’engin pendant quelques minutes avant, j’ai passé la troisième, c’était marrant… mais quand c’est pas moi qui ai les commandes, ben, parfois, c’est plus si marrant… Mais le plus drôle, c’est que je suis rentré en un seul morceau à la maison, et le lendemain… j’ai appris… que la moto était tombé en panne… à deux pâtés de maison de chez nous ! Ouais, sérieux ! Ca aurait pu le faire quand on allait à fond la caisse en slalomant entre les motocars, et non ! Quand je n’étais pas sur la moto, tout près de la maison ! ^_^ Moi, je dis, j’ai un bon ange gardien ! ^^
Voila, j’ai fait d’autres trucs depuis une semaine, ça va être reparti pour des trucs de fous.
A bientôt les loulous,
Essayez de rester en vie jusqu’à ce qu’on se revoit,
Choshow !

dimanche 28 août 2011

Fin de la saga: Notre Dame de Guadalupe

Salut la compagnie,
Semaine mouvementée, coupure d’internet… avec du retard, tindin !
Aujourd’hui, je reprends le blog pour clore la saga avec Notre Dame de Guadalupe, qui n’est certes pas apparu au Pérou, sinon au Mexique, mais qui a eu une influence importante dans toute l’Amérique Latine, et j’ai souvent vu des personnes se balader avec un T-shirt avec l’image de notre Dame de Guadalupe.
L’histoire se  passe en 1531. Mexico est tombé depuis 10 ans aux mains de Cortés. L’indien Juan Diego chemine tranquillement de Cuautitlan vers Tepeyac lorsqu’il entend une douce musique l’appeler. Le dialogue suivant se déroule en présence d’un magnifique dame :
Juan Diego, mon fils, où vas-tu ? (Juan Diego a déjà un certain âge…)
A Tlatelolco, assister à la messe.
Je suis la toujours vierge Marie, mère du vrai Dieu. Juan Diego mon fils, le plus petit, que ton cœur ne se trouble pas. Ne suis-je pas ici, moi, ta mère ? Ne suis-je pas la source de ta joie ? N’es-tu pas dans le creux de mon manteau, dans l’étreinte de mes bras ?
Ma dame, ma fille, la plus petit, ma jeune enfant, ma fille, ma toute petite, comment es-tu venue ? Est-ce que  je sens bien ton petit corps, ma fille ?
Va voir l’évêque Zumarraga, et dis lui que je souhaite qu’on élève ici un temple, où je montrerai ma clémence et je consolerai tous ceux qui s’en préoccupent.
L’évêque lui répondra qu’il demande une preuve pour attester son message. Après quelques apparitions supplémentaires, Juan ne revient pas voir l’évêque. Un jour qu’il évite le chemin où il rencontre habituellement la vierge, celle-ci vient tout de même à sa rencontre. Prétextant qu’il allait voir son oncle Juan Bernardino, celui reçoit également la visite de la vierge, et guérit. Et Juan obtient la preuve tant attendue. Trouvant des roses de Castille, en plein Mexique, au milieu de l’hiver, et sur une plaine stérile, il en coupe quelques unes sur ordres de la vierge, et va les présenter à l’évêque, recueillies dans son pancho. Etendant celui-ci devant l’évêque, il découvre l’mage de la vierge peinte dessus, sous les roses. Une image de la sainte vierge très belle, simple, et harmonieuse.
Conservée en parfaite état sur ce tissu à l’espérance de vie très courte depuis bientôt cinq siècles. Avec l’image de Juan Diego visible dans l’iris de la vierge, donnant les roses à l’évêque (moment de l’apparition de l’image). Les étoiles du manteau correspondent à l’emplacement précis de celles-ci dans le ciel le jour de l’apparition de Marie à Juan Diego, au même endroit et à la même heure.
Au fait, pourquoi Guadalupe ? Parce qu’on appelait comme ça la Vierge dans la région où habitait Cortes, en Extremadura. Clin d’œil : en nahuatl, langue de Juan Diego, quatlasupe, qui peut très bien aussi être à l’origine du nom, veut dire celle qui écrase la tête du serpent. Référence explicite aux premiers chapitres de la génèse, et à l’inimitié entre la descendance du serpent et d’Eve. Et puis, il semblerait que ce soit sous ce nom qu’elle se soit présentée à l’oncle de Juan…
Une foultitude d’autres miracles permanents ont été recensés, je ne suis pas allé voir, mais il parait qu’on entend comme le battement de cœur d’un bébé quand on place un stéthoscope sur le ventre de la vierge sur l’image, que les pigments de l’image n’ont pas été identifiés (on ne sait pas comment l’image a été peinte… des pigments extra-terrestres ?), et la liste s’allonge.
Voila, c’est fini pour la saga culture générale sur les saints du Pérou et qui comptent beaucoup pour les habitants d’Amérique Latine. Je vais rapidement reprendre des messages divers et variés sur des thèmes profanes.
A très bientôt, la compagnie. Si vous avez apprécié la forme des messages (plusieurs sur un même thème au lieu de partir chaque jour dans une nouvelle direction), faites le moi savoir.
Choshow, chroniqueur et promoteur de la culture générale.

lundi 22 août 2011

L'apôtre du nouveau monde, saint François Solano

Salut tout le monde !
Aujourd’hui, on poursuit les péripéties des évangélisateurs des peuples indiens. Après Saint Toribio de Mogrovejo, voici saint François Solano ! Avec saint Louis Beltran et saint Pierre Claver, ils forment le groupe de l’inlassable évangélisation des peuples indiens. Et c’est saint François qui mérite le plus le titre d’apôtre du nouveau monde, comme nous allons tout de suite le voir. Ca vous changera du discours ambiant et faux comme quoi les indiens se sont convertis à cause des persécutions des conquistadors. Comme si l’épée pouvait soumettre le cœur…
Né en 1549 à Montilla en Espagne, il y étudiera avec les jésuites. Il prend l’habit franciscain, et vécut dans une grande austérité, beaucoup de prière, et une grande affection pour la musique. Il contracta la peste en servant les malades dans les couvents de Cordoue puis de Grenade. En 1589, soit à 40 ans, il embarque pour conquérir les âmes au Christ. Tout par amour, rien par force… le règne du Christ est un règne sur les cœurs… il débarque en face de la Colombie sur la petite île de la Gorgone. Arrivant aux côtes du Pérou puis à Lima, il se dédie aux œuvres d’apostolat et de charité dans les hôpitaux et les prisons. Il traverse les Andes, atteint Cuzco puis le nord de l’Argentine, dans des voyages héroïques et épuisants. Il ne possédait que quelques livres et un violon. On dit que si les conquistadors on dut mettre à feu et à sang l’Amérique Latine pour la soumettre au pouvoir temporel des dirigeants, un orchestres de jésuites suffit pour soumettre l’Amérique Latine au pouvoir spirituel du Christ. Si saint François voyageait avec des conquistadors avides de l’eldorado mythique, il était quand à lui avides d’amener les âmes à Jésus.
Il vécut 11 ans à Tucuman, et eut une activité missionnaire extraordinaire, affrontant la résistance des indigènes, les accidents du terrain, les difficultés des langues… mais le miracle de la Pentecôte, des apôtres qui parlent en langues, se répéta. Tous le comprenaient comme s’ils parlaient une seule langue. Les indiens l’aimaient comme leur roi. Et mêmes les oiseaux le suivaient comme un ami. Je peux vous dire que je suis déjà allé  bons nombres de fois dans la forêt… les oiseaux n’ont aucune envie de me suivre !
Sa vie portait les traces de ses pénitences, l’ardeur de son regard, le feu de ses paroles, le soutien des pénitences de sainte Rose de Lima, quand le vice roi l’appelait à la modération.
Il tombe à l’âge de 61 ans, le 14 Juillet 1610, durant l’élévation, à la messe. Ca y est, il voit Dieu face à face… En 21 ans, il a transformé profondément le cœur des péruviens, faisant des indiens fidèles à la Mère Nature des adorateurs du Christ. Ce fut un bon serviteur. Pourra-t-on en dire autant un jour de moi ? Qu’importe ce que dit le monde… Que j’y travaille toujours. Un bon serviteur…
Pareil que pour hier, si je trouve une prière à lui adresser, promis, je vous la mets. Demain, je ferai ce que je pourrai pour la trouver. Sinon, à Dieu va…
J'espère que vous êtes content de découvrir une partie de l'histoire du Pérou, de son patrimoine. Ca me fait plaisir de vous partager les trésors de ce pays.

dimanche 21 août 2011

Un des plus grands évangélisateurs du Pérou... un saint infatigable!

Bien ! Aujourd’hui, le Pérou est très chrétien, mais, comment est-ce arrivé ? Par la violence de la colonisation espagnole ? La vie de santo Toribio de Mogrobejo nous apprend comment de nombreuses personnes se sont converties dans ce pays merveilleux…
A côté des capitaines et des aventuriers, il y avait des évangélisateurs. Né en 1538 à Mayorque, en Espagne, il étudit à Salamanque et à 30 devient inquisiteur. Ce titre de juge est dans sa vie un instrument d’amour, de piété, de salut. Après que Don Juan d’Autriche a maté la révolte maure, les vaincus trouvent en saint Toribio un père et un protecteur, ce qui fera dire à certains qu’il protégeait l’hérésie. Ce qui se répétera en Amérique avec les indiens. Il devient deuxième archévêque de Lima à 40 ans, Un archevêché grand comme un royaume. Il le parcourra inlassablement, escaladera les Andes, empruntera des rivières inconnues…Il convoquera quinze synodes et regroupera les évêques d’Amérique du Sud quatre fois. Et on est au XVIème siècle ! Il parcourut pas moins de 40.000 kms en 16 ans ! Il évangélisait en quechua, attirait les gens par sa bonté, regroupait les gens en églises, et revenait les confirmer. Une multitude de personnes furent confirmées de ses mains, dont la très sainte Rose de Lima.
Il subit injures et rébellions, passa sereinement vingt fois entre des flèches empoisonnées, et mourut le jeudi saint en 1606. C’est le saint patron de l’épiscopat latino américain, et son action missionnaire est un exemple de ce que peut être un saint inquisiteur ou missionnaire : un modèle de charité et de vertu, plein d’un saint zèle apostolique. Bon, a priori, il y a peu de chance pour que je devienne évêque un jour, mais je peux toujours le prendre comme modèle en tant qu’infatigable évangélisateur… Tout par amour, rien par force… Une grande âme…
Si un jour je vous trouve une prière qui lui est adressée, je ferai mon possible pour vous la donner.

samedi 20 août 2011

La sainte patronne des JMJ 2011 et la sainte la plus connue du Pérou

Chose promis, chose due ! Alors que le Pérou est un peu à l’honneur quand même aux JMJ cette année en ayant pris pour sainte patronne la petite sainte Rose de Lima, et comme elle est particulièrement aimée ici, ben, hop ! Petit détour sur sa vie ! Ce serait bête de ne pas chercher à connaitre un peu mieux la vie des principaux saints du pays dans lequel je reste pendant 4 mois… donc moment de partage, voila ce que j’ai trouvé ! Pour ceux qui ne sont pas curieux, vous pouvez revenir seulement la semaine prochaine ! ^^
La petite Isabelle Flores de Oliva était si rouge et si belle à la naissance que sa mère dit : Ma fille, tu es ma rose, rose venu du ciel et je t’appellerai toujours rose. Saint Toribio de Mogrovejo la baptisa au même endroit que saint Martin de Porres fut baptisé 7 ans plus tôt, et la bénit (sans connaitre son nom), en disant : Rose, je te bénis de tout coeur. Elle avait des idéaux tellement élevés et une telle soif de les atteindre qu’elle s’infligeait les pénitences les plus difficiles, en jeunant dès la petite enfance, mettant des épines dans les couronnes de roses qu’elle portait sur la tête, dormait sur un lit particulièrement douloureux, et ne faisait tout ça qu’en respectant toujours l’obéissance, de façon très humble. Et comme elle était très belle et qu’on l’embêtait quand  elle se baladait en la draguant, elle s’est carrément défigurée le visage. Elle souffrait terriblement à l’intérieur en pensant aux âmes qui se perdent et voulait s’offrir à Dieu comme victime sanglante, comme Jésus…
Elle se confiait en permanence à la sainte vierge, et après avoir pris l’habit des dominicaines, elle épousa mystiquement Jésus. Elle conservait la présence de Dieu tout le temps dans son cœur. Elle connut aussi bien des extases mystiques que les assauts répétés du démon, et offrait toutes ses souffrances en expiation pour les offenses commises contre Dieu, l’idolâtrie de sa terre, la conversion des pécheurs et pour les âmes du Purgatoire.
Ce n’est pas de la recherche de la souffrance pour la souffrance, mais comme don. Aujourd’hui où on cherche plus à éliminer la souffrance, elle est comme sainte Catherine de Sienne une sainte assez impressionnante. Les mortifications feront-elles bientôt leur retour dans toute l’Eglise ? L’apprentissage de la mortification de l’esprit passe d’abord bien souvent par la mortification des sens… ce qui se fait pendant le carême par exemple.
Les péruviens continuent à beaucoup l’aimer, et j’espère bien faire un détour quand je serai à Lima pour aller voir l’église dans laquelle repose aujourd’hui son corps, à quelques mètres de celui de Fray Martin de Porres. Par contre, pour la prendre en exemple, je crois que j’aurai quelques difficultés à être tout de suite aussi incroyable qu’elle ! Je ne le serai même surement jamais, mais je garderai en tête, que vivre comme ça, c’est possible… Alors je peux bien faire un peu le minimum ! Au moins pour le boulot... Obéissance...
En cadeau, une prière d’ici à l’intention de la rose de Lima… je la mettrai quand je la trouverai ! ^^

vendredi 19 août 2011

Un saint pas péruvien, mais qu'on aime beaucoup au Pérou...

Bon, ok, aujourd'hui vous n'aurez pas droit à la vie de sainte Rose de Lima, sainte patronne des JMJ 2011, ni de saint Toribio de Mogrovejo, saint François Solano, ni un speech sur notre Dame de Guadalupe. Mais promis, je les ferai tous.
Un saint qui semble ne rien avoir comme lien avec le Pérou, mais qui est très particulier pour moi aujourd’hui. J’écris ce message un peu tard, mais il y a encore peu de temps, c’était l’anniversaire de mon bien-aimé filleul, que j’aime beaucoup, et qui est un jeune garçon charmant.
Saint Antoine de Padoue a beaucoup de points communs avec Fray Martin de Porres, et ici, on l’invoque lorsqu’on est amoureux. En France, c’est plus pour les objets perdus…
Né en 1195 à Lisbonne, il entre à 15 ans chez les augustins comme moine, et rejoint à 25 ans les franciscains. Il a rencontré saint François d’Assise qui lui a conseillé d’étudier la théologie, si bien qu’il devint un des plus grands théologiens de l’histoire, le docteur évangélique. Il meurt à 36 ans, et fut canonisé en 1231, année même de sa mort. C’est le saint patron du Portugal, mais c’est aussi un saint de tout le monde, parmi les plus populaires de l’église. Sa vie illumine encore aujourd’hui l’Eglise… envoyé au Maroc, il est rapatrié en Europe à cause de sa santé fragile.
Il a prêché en France et en Italie, convertissant les gens et les cœurs à grands renforts de miracles. Il parlait aux hommes, aux oiseaux, et un jour, alors que les habitants d’une ville ne voulaient pas l’écouter, il commença à prêcher aux poissons, qui se mirent gentiment en ligne, les plus petits devant et les plus gros derrière pour l’écouter. Il connaissait admirablement les saintes écritures jusqu’à se faire appeler Trésor vivant de la bible. Et un jour qu’on lui avait volé ses commentaires sur un psaume, le voleur lui rendit ses documents, d’où la tradition de le prier pour retrouver ses objets perdus. J’ai retrouvé un petit objet métallique que j’avais égaré en faisant de l’arrosage comme ça.
Il mourut en prononçant les paroles : je vois déjà Dieu…
On le représente souvent avec l’enfant Jésus dans les bras : un seigneur voulut un jour savoir comment saint Antoine priait. Entrouvrant la porte de sa chambre, il l’aperçut avec un enfant Jésus dans les bras, une bible ouverte dans la main.
Il débordait tellement d’amour et de zèle apostolique, qu’on l’a appelé le marteau des hérétiques. Un professeur de théologie irradiant de sainteté… Un grand docteur de l’Eglise.
En quoi a-t-il changé ma vie? Ah! C'est plus celle de certains de mes proches en fait. Mais pour moi, il est un exemple de plus de comment les saints convertissent à la foi catholiques: tout par amour, rien par force. L'utilisation politique de la religion est souvent une suite sans fin de catastrophes si les intérêts égoïstes priment... alors que saint Antoine était complètement offert pour la conversion des infidèles, un prêcheur infatigable...
Pour ceux qui parmi vous sont amoureux, ou en couples, je vous propose cette petite prière, que je traduis pour que tous puissent comprendre :
Saint Antoine, qui es invoqué comme protecteur des amoureux, prenez soin de moi dans cette phase importante de mon existence pour que je ne perde pas ce moment précieux de ma vie en futilités et rêves sans consistance, mais que j’en profite pour qu’il (elle) me connaisse mieux et qu’ainsi nous préparions notre futur, dans lequel nous attend une famille, avec ta  protection, que nous voulons pleine d’amour, de bonheur, mais surtout de la bénédiction de Dieu. Saint Antoine, bénis nos fiançailles pour que transparaissent en elles l’amour, la pureté, la compréhension, la sincérité et  l’approbation de Dieu. Amen.

jeudi 18 août 2011

Saga numéro 1: les saints du Pérou

Dans la vie, il faut savoir faire des choix.
Je choisis d’expérimenter une nouvelle façon de poser les messages sur ce blog : le cycle. Ou la saga.
Je vous expose l’idée : il y a un message qui est pas trop mal sur le blog ? Hop ! Un petit message pour Choshow, et il tente l’impossible pour vous faire d’autres messages dans le même style.
Et si vous le faites pas, je m’en occupe ! J’ai déjà l’intention de vous faire une super saga de deux semaines en Septembre sur mes aventures autour de Cuzco. Normal, me direz-vous, si je fais un blog sur mes aventures au Pérou, autant que je parle de mes voyages !
En attendant, j’ai choisi de vous faire de la culture générale, à la lumière de ma vie ici.
Cette semaine, le plus improbable surement pour la majorité d’entre vous, quoique, je vais vous faire une série de message sur les saints. Les saints ? Sérieux ? J’y crois, moi ? Ben, j’ai été pas mal matérialiste dans ma façon d’aborder le monde pendant longtemps, mais l’exemple de certaines personnes m’a beaucoup changé dans le passé, et les saints, héros du quotidien, héros de la foi et de l’amour, ont changé la vie de tellement de personnes… En plus, pour ceux qui ont soif d’extraordinaire, de mystique, et autres, vous serez comblés !
Ma paroisse porte le nom de San Martin de Porres. Je vais travailler dans la communauté de Fray Martin de Porres. On l’appelle l’apôtre de la charité, l’ami des animaux. Son corps repose à Lima près du corps de sainte Rose de Lima dans l’église saint Dominique. Quand je passerai par Lima, promis, j’irai y faire un tour. Sa vie en quelques mots...
Né en 1579, d’un chevalier espagnol de l’ordre d’Alcantara, gouverneur du Panama, et d’une noire de Panama. Ce magnifique petit mulâtre comme dirait les espagnols, ou métis pour faire plus politiquement correct, fut baptisé dans l’église de saint Sébastien, où sainte Rose sera baptisée 7 ans plus tard. Il apprit le métier de coiffeur, de chirurgien et s’occupait aussi de choses comme la pharmacie, la médecine, les saignements… et il a commencé à exercer la charité envers les pauvres. Il rentre à 15 ans dans le monastère des dominicains du très saint rosaire et intègre l’ordre neuf ans plus tard. A partir de là, pendant 45 ans, il ne cesse de progresser dans la charité et l’amour du prochain. L’assistance aux pauvres et malades (et même aux animaux), la prière (la nuit pendant des heures), les pénitences (il portait le cilice) : sa vie en trois mots, qui se retrouvent dans un seul : la charité.
Il y eut des miracles dans sa vie : il s’élevait au-dessus du sol régulièrement pendant ses états d’oraison (cœur à cœur avec Dieu) et de pénitence. On l’a souvent vu à genoux à deux mètres au-dessus du sol en face de la croix de sa cellule (chambre du moine). Il parlait aux animaux, et un jour, un chien, un chat, et une souris ont mangé dans le même plat sous ses yeux, tandis qu’il leur parlait comme à des personnes. Et ses dévotions particulières étaient pour le Christ crucifié, la vierge Marie du rosaire et le bon ange gardien. Jésus sacrement, aussi, passant des heures devant le tabernacle, luttant contre le sommeil dans la prière, et ayant de fréquentes extases mystiques.
Il a converti son couvent en hôpital, et emmenait les pauvres sur son dos dans sa cellule, « la charité est au-dessus de la clôture ». Il a fondé un asile pour enfants où il leur apprenait un travail. Lorsque la variole envahit Lima, son activité et ses soins se sont multiplié, tant et si bien qu’on affirme l’avoir vu soigner des personnes à plusieurs endroits en même temps, ayant le don d’ubiquité. C’était l’ange de Lima. Il souffrit beaucoup d’attaques du démon, mais sentait le soutien de la vierge. Il mourut le 3 novembre 1639, ses frères ayant entonné le credo (je crois en Dieu, synthèse de la foi chrétienne).
Voila, je passe une partie de ma vie sous la lumière de ce saint. S’il peut m’enflammer de son amour pour les autres, m’apprendre à me considérer toujours comme le dernier et me servir de modèle lorsque la fatigue, l’ennui et le sommeil me détourne de la prière, alors moi aussi, je pourrai devenir un saint.
Un voyage transforme. On rencontre des gens. La vie en est changée.
Moi, j’ai rencontré san Fray Martin de Porres. Que ma vie ne soit plus jamais la même.
Petits détails : pour ceux qui croient encore que les missionnaires catholiques ont évangélisé l’Amérique Latine par la force, il faut savoir que ce saint n’a jamais souffert du racisme (même si à cette époque beaucoup de noirs étaient esclaves) , ni ne fut maltraité par les prêtres, mais reçut une éducation profondément chrétienne et apprit très tôt à donner aux pauvres. On est au Moyen-âge, ou juste après sa fin, et c’est par des saints comme Fray Martin que le Pérou s’est converti au catholicisme. On ne convertit jamais les cœurs par la force, seulement par l’amour. Je vous donnerai très bientôt d’autres vies de saints péruviens, pour que vous goutiez à la lumière du Pérou, pays merveilleux dont la lumière de ses saints rayonne sur le monde…

PS: Prière trouvée à saint Martin de Porres:
Glorieux saint Martin, toujours compatissant, père des pauvres et des nécessiteux; regarde-nous avec pitié et prie toujours pour nous, qui t’invoquons avec une foi absolue en ta bonté et ton pouvoir. Ne nous oublie pas devant ce Dieu, que tu as toujours servi et adoré, Père, Fils, et Saint-Esprit, que nous voulons également servir et adorer aujourd’hui et pour l’éternité. Amen.

mercredi 17 août 2011

Etre un modèle...

J’ai décidé de changer de changer le monde.
Que celui qui me trouve présomptueux, lève la main ! ^^
En fait, j’ai déjà changé le monde. Par ce que j’ai vécu, par ce que j’ai fait, par ce que j’ai dit… en un mot, par ce que je suis, j’ai déjà changé votre vie.
Je n’ai pas décidé de changer le monde aujourd’hui.
Ca fait déjà longtemps que j’ai pris cette décision, et j’y travaille. Ce n’est pas en remettant à demain cette tache que j’en arriverai à bout. Non, chaque jour, c’est un nouveau oui, un nouveau choix, un nouveau je choisis de changer le monde.
Je n’ai pas décidé de changer tout le monde.
Dans une photo de fou furieux avec 6 milliards de pixels, changer un pixel passe inaperçu. Mais la photo n’est plus la même. Même si ce pixel change légèrement de teinte. On a pas besoin de beaucoup. Mais la perception de son environnement, ses voisins peuvent changer à son contact.
Je n’ai pas décidé d’imposer ce changement au monde.
Un jour, on m’a dit qu’on doit tous être un jour ou l’autre un modèle pour les autres. Bon ou mauvais. Et on en est responsable. C’est ce qu’on pourrait appeler la solidarité humaine. Qu’elle soit positive et améliore la vie ou négative et la pourrisse…
C’est le monde qui se changera à mon contact.
Aujourd’hui, quelqu’un m’a dit, et il représentait pas mal de personnes, que j’étais un modèle pour lui. Je savais pas où me mettre, j’étais gêné. Parce que c’est si facile de s’enorgueillir et de gâcher tout juste pour satisfaire un petit orgueil personnel pourri…
Le monde se changera quand et là où il sera prêt à changer.
Une étincelle peut faire exploser une cuisine pleine de gaz. Sur la plage, l’étincelle ne fait rien du tout. Parce que je ne sais pas où mon action va avoir plus d’effets, je ne peux que m’efforcer à être le meilleur possible en toutes circonstances… et il y a du boulot.
Ce n’est pas ponctuel quand on veut un changement.
Il ne suffit pas de dire qu’on veut que ça change pour faire bouger les choses. Cela demande un long travail, sur soi, pour changer soi-même en premier. La récolte n’arrive pas au moment où on sème, mais après toute une lente croissance… et parfois on récolte le travail des autres…
Ce n’est pas parce que souvent il ne me le montre pas, que le monde n’est pas changé par moi…
Mais je le sais…
Par ce que je suis, par mon être…
Je change le monde.

lundi 15 août 2011

Terra incognita

Explorateur à blog… explorateur à blog… vous me recevez ?
Revenu dans le village avec moult renforts, j’engage une nouvelle phase d’exploration du village…
La compréhension des logiques villageoises va s’accroitre considérablement avec les nouvelles infos à collecter… Et oui, il y a cumul, rien que ça, de la découverte de nouvelles maisons (dans un village aussi petit, allez savoir comment…), le nom d’un certain nombre de personnes (comme si je pouvais me souvenir de tous en me le disant une seule fois), ainsi que, et ça n’est pas le moindre, une compréhension des dynamiques d’immigration dans le village.
Petit exposé des découvertes et des solutions qui en découlent :
Primo, établissement d'un plan du village, jusque-là inexistant. Ca y est, je vais pouvoir ne pas me perdre! Après, j’avoue que je ne me suis jamais trop perdu dans la limite du plan, et que c’est en dehors que ça devient compliqué, mais c’est pas grave !
Deuxio, nom des couples sur chaque petite maisonnette. Je sais qui est avec qui, par extension, si les parcelles appartiennent au couple… ben, interroger l’un pour avoir des infos sur l’ensemble couple est suffisant. Pas bête !
Tertio, une nouvelle enquête plus sociale menée, et compréhension de quand les gens sont venus, pourquoi (peut-être), et qui fait parti de la famille de qui ! Parce que, rien que ça, on a un villageois qui a 12 enfants. Petit joueur ? Non, ça va, je dis respect. Parce qu’il bosse comme un fou pour continuer à maintenir la maisonnée. Courage…
Bref, question semi-existentielle, pourquoi n’ai-je pas fait de plan plus tôt ? Qui sait…
Prochaine étape, changer d’échelle. Faire un plan au niveau de l’ensemble de parcelles, le village n’étant plus qu’un point. Obtention d'images satellites pour soutenir la quête ?
Vous le serez, peut-être, dans un prochain épisode, de…
Choshow, explorateur de l’inconnu, et du connu aussi ! (Ou sensé l’être…^^)

dimanche 14 août 2011

Délégué de l'équipe de foot de Versalles, à Iquitos...

Mes chers amis,
Aujourd’hui, j’ai été promu au titre, s’il vous plait, de délégué de l’équipe de football du quartier de Versalles (Versailles, quoi), d’Iquitos! C’est moi qui gère la demande du temps mort de première mi-temps, et celui de deuxième mi-temps. Et ouais, la classe. J’en vois déjà qui sont jaloux… ^^
Pour les plus curieux, quelques explications supplémentaires… c’est normal dans une ville de grande taille de donner des noms aux quartiers. J’ai la chance d’habiter dans un quartier sympathique qui porte le doux nom de ma ville maternelle. Bon, faut chercher pour le savoir, limite faire partie d’une équipe sportive, mais le fait est là ! Versailles, tu n’es jamais très loin ! Je suis versaillais de naissance, versaillais, de cœur, versaillais iquitenain d’adoption… Des signes … à croire que je ne suis pas fait pour quitter cette ville splendide ! Ou qu’il faille que sans cesse, je retrouve l’influence de celle-ci sur le monde.
Après, comment ai-je acquis un titre aussi prestigieux ? Hé bien… mon colloque, un de mes collègues, des amis… font partie de cette équipe. C’est le plus naturellement du monde possible, que, ne voulant pas être joueur, j’ai profité d’un rôle qui me permettait de ne pas être sur le terrain.
Voila, vous savez tout ! Presque… Si le match de 2 fois vingt minutes est éprouvant, la semaine dernière il y avait eu une victoire 18-17 alors qu’ici on a perdu 14-7 contre l’équipe n°1. Un beau match, quelques moments d’enthousiasme franchement sympas dans le stade, c’est cool, quoi !
Un peu comme les matchs de volley de ma petite sœur. C’est pas du niveau olympique, mais on est content d’y être !
A plus, amis sportifs,
Choshow, cumulateur de titres, pour le fun, pas pour la gloriole ! ^^

samedi 13 août 2011

Moto! Oh oh!

Comment j’ai eu trop chaud, aujourd’hui ! Et pas à cause de la température, à cause de la vitesse !
Non mais c’est dingue ! Aller aussi vite, c’est hyper dangereux… Ca me fait flipper !
Comment ? Faire confiance au conducteur ? Comme dirait l’autre, c’est pas de mon véhicule que j’ai peur, je le connais bien… c’est plus de celui des autres !
Limitation de vitesse à 30 km/h… bah, allez, hop ! On fonce à 45 en slalomant entre les motocars, c’est tellement plus drôle ! C’est peut-être drôle, mais j’ai quand même les jetons.
Oh, et là où il y a le plus de risque de se retrouver à terre, c’est pas la grande route sur laquelle on file à vive allure avec un trafic alentour inquiétant. Non, le risque le plus élevé se situe sur les petites routes, sableuses, là où la moto peut facilement se renverser à cause du manque évident de stabilité…
Oh, et en parlant de stabilité, à chaque fois qu’on tourne en faisant pencher la moto, j’ai toujours un mauvais pré-sentiment désagréable… on va pas tomber, sûr ?
Mais attendez, pas si vite, restez ici deux secondes… il y a pire ! Comment se faire des sous en escroquant les gens ? Bon, il y a ceux qui font semblant de garder votre moto l’arrêt. Pourquoi pas, si elle est en bon état au retour… Il y a ceux qui font la même, mais on leur fait tellement moyennement confiance qu’on se demande s’il ne sont pas plutôt là pour abîmer les véhicules de ceux qui ne paieraient pas… et il y a les plus vicieux. J’en ai enfin vu de cette catégorie vile : ceux qui tendent une corde au milieu de la route, à 10 cm au dessus du sol, qui font semblant de travailler sur la route (vu l’état, c’est eux qui devraient nous donner de l’argent… surtout qu’on voit facilement qu’ils ne bossent surement pas de façon active depuis plus de 5 minutes), avec des pelles et d’autres outils un peu dangereux, et qui font l’aumône d’une piécette. Appeler la police ? Ah ouais, bonne idée, j’y avais pas penser… mais vous croyez qu’ils vont faire quoi ? Pfh…
Bref, la moto, c’est trop un truc de ouf ! Fou de chez fous… J’ai peur, maman !!! Ah oui, j'oubliais, elle est à des milliers de kms d'ici...
Choshow, passager arrière fréquent d’une moto…

vendredi 12 août 2011

Minga

Bienvenue sur le blog de Choshow.
Aujourd’hui, au programme, mise en place d’une minga, de A à Z.
Mais… qu’est-ce qu’une minga ?
Et bien, je sais pas trop.
Mais voila l’idée…
On veut planter des arbres, non ? Bon, alors il y a deux types d’espèces intéressantes : les arbres fruitiers (comme le cocotier) et les arbres à bois (comme le huasai). Et il y a deux types de terrains sur lesquels on peut reforester : les parcelles privées, et les parcelles publiques, ou collectives, c’est mieux de le dire comme ça.
Comment faire pour obtenir des avantages environnementaux ? Et bien, faisons rentrer le côté gain environnemental dans la catégorie externalité positive. Une externalité, bien sûr, c’est un effet secondaire qui peut être intéressant, comme une certaine beauté, des services, des protections, des avantages… par exemple, construire une route entre son entreprise et le lieu d’exportation d’un produit, mais ouverte à tout le monde, et qui voit effectivement des gens marcher dessus. C’est cool, et l’investissement effectué arrange les autres, sans qu’ils aient à payer (normalement). Ou alors, c’est inintéressant, et on veut le fuir, comme la pollution olfactive, sonore, environnementale, le blocage de routes… par exemple, habiter à côté d’un aéroport, ça fait plein de bruit, c’est une externalité négative très embêtante, comme habiter près d’une décharge où ça pue. Si on veut obtenir un avantage environnemental, il faut un projet qui possède les caractéristiques suivantes (par exemple) :
-Economiquement viable, le projet apporte une valeur ajoutée économique par rapport à la situation où ils étaient précédemment. Ici, on considèrera qu’on veut faire gagner plus d’argent aux personnes en leur faisant vendre des fruits plutôt que du charbon de bois.
-L’externalité positive qu’on va développer le plus, voire exacerber à outrance, c’est l’avantage environnemental. Ici, on stockera du CO2 sous la forme d’arbres qui restent en parcelles pendant au moins 10 ans, de façon moyenne 20 ans.
-Durable au-delà de la période de mise en place du projet. Quand on part, les gens doivent continuer à faire ce qu’on leur à appris. Ici, on essaie de convaincre les gens que ça sert à rien de brûler un arbres qui leur rapporte des sous.
-Reproductible, dans des conditions à peu près similaires. Si on arrive à planter 10.000 arbres et qu’on arrive à convaincre certains acteurs locaux à étendre l’activité sur d’autres villages, on fait un changement d’échelle : on passe d’un village à un groupe de villages, dans la zone d’influence d’une ville. Ici, on fait des études d’impact du projet sous un angle social et économique en plus de celle environnementale qui préexistait au projet pour gagner en crédibilité, et pouvoir donner de l’ampleur au projet.
-Toutes les autres conditions requises pour un projet et que j’ai oubliées. Etre proche des bénéficiaires, être en permanence en dialogue avec les acteurs en lien avec le projet, communiquer de façon suffisante, avoir assez d’effectifs…
Bref, aujourd’hui, évènement planter des arbres sur la route qui va du fleuve au village, et ensuite, on offre des noix de coco germées que les gens plantent à côté de chez eux. Et un bon repas pour clore la journée, après midi. Et refresco ! Une bonne limonade quoi ! ^^ Au début, les gens n’avaient pas trop les arbres à bois qu’on voulait mettre sur le bord de route et qui devaient servir à donner de l’ombre aux voyageur qui passe par là, mais ils n’en avaient pas vraiment. Puis une personne est venue avec une vingtaine d’arbres, puis une autre, puis on est allé chercher des arbres dans les pépinières que manifestement les gens ne voulaient pas mettre dans leurs parcelles… et on est allé, avec les outils adéquats et les fumigadores tous neufs (arrosoirs) planter tous les arbres et leur donner un peu d’eau pour assurer leur survie. Pourvu que ça tienne… on avait mis des arbres fruitiers sympas, avant, mais l’essentiel a séché, en plein soleil… aujourd’hui, on met des espèces qui devraient être plus résistantes, on ajoute de l’eau les premiers jours grâce à un système de volontaires (Lundi, j’irai arroser), et on espère très fort qu’ils ne vont pas mourir… Quand aux cocos, on se fait pas trop de souci.
Une minga, somme toute, c’est une activité à plein, où chacun fait des trucs, et où tout le monde y trouve son compte, plus ou moins. Maintenant, ils ont des cocos… top cool ! ^^
Voili voilou ! Une expérience que j’ai pu vous raconter en entier, sans trop sortir du cadre classique du message « normal » du blog. Cool ! ^^
C’était les aventures fantastiques de Choshow au Pérou.
A vous les studios !

jeudi 11 août 2011

Tongs...

Orages! Découragement! Lassitude adverse...
Ne suis-je resté seulement pour cette honte?
Toutes ces mélodies qui chaque jour me bercent,
Me font vivre comme dans un fantastique conte.
Ma moustache, cet orgueil, que tout le monde admire,
Un matin, sera-t-elle ce qui les fera fuir ?
Tant louée par ces gens-là de mon entourage,
N’est-elle pas un masque pour vieillir mon jeune âge ?
Mordant souvenir de l’innocence passée,
Œuvre de tant de soins, aujourd’hui effacée…
Nouvelles chaussures, tongs signes de l’erreur…
Chausse pieds funestes, je ressens mon déshonneur !
Votre clap clap rappelle sans fin la victoire,
Sur mes chaussures de marche dans cette foire.
Tongs, soyez de mes pieds à présent le support,
Ce vil service ne vous causera point de tort.
Que vous écrasant je renouvelle l’affront,
Dans ce choix de moi de bien aplatir au fond,
Ce bout de plastique à travers toutes balades,
Sur le béton de feu, par à-coup et saccades.
Tongs, que je dédaignais et laissais de côté,
Vous voici désormais, oui, je le dis, dans mes pieds…
Choshow, poète tragique à ses heures perdues…

Clés de lectures : Si des textes on peut faire de jolies choses, les débutants auront grand profit à se pencher sur les parodies qu’ils peuvent faire, issus des textes des plus grands. Tout ça pour dire que je me suis acheté une paire de tongs à 5 soles, alors que ça fait depuis deux mois que je me balade avec mes chaussures de marche…^^
Oh, et j'ai mis en place une petite page avec des liens pour mes photos. SI ça vous dit, c'est sur la droite de l'écran. En regardant le lien avec attention, vous devriez pouvoir voir la date, pour les plus malins! ^^


mercredi 10 août 2011

Regards croisés sur le futur et le passé...

Deux mois…
Deux mois très riches en expériences, en nouveautés, en découvertes…
Deux mois loin de chez moi, l’indépendance, l’autonomie, la liberté…
Deux mois qui resteront pour toujours mon premier pas en dehors de l’Europe…
Deux mois qui m’ont permis de vivre au milieu d’une certaine pauvreté…
Deux mois au milieu d’une ville polluée où les services de base sont assez mauvais…
Deux mois où j’ai expérimenté tantôt le bonheur et la paix du silence, tantôt la morsure et la douleur de l’ennui…
Deux mois qui m’ont vu marcher beaucoup, découvrir, m’émerveiller, rêver, écrire, lire, m’ouvrir à la découverte de l’autre d’une façon nouvelle, me mettre à l’écoute de l’autre, du plus petit, du plus faible, mais aussi de personnes qui veulent partager ce qu’ils savent avec les autres…
Deux mois…
Deux autres mois…
Deux autres mois d’inconnu, d’incertain, d’imprévisible…
Deux autres mois sans ma famille, sans mes amis, sans ma patrie…
Deux autres mois qui vont clore ce voyage initiatique dans le monde adulte…
Deux autres mois où j’aurais toujours l’impression en vivant relativement chichement d’être riche…
Deux autres mois où je devrais faire particulièrement attention à ma santé, et être patient avec la lenteur naturelle du pays…
Deux autres mois entouré de mes collègues, en jonglant entre passer assez de temps avec eux et essayer d’en prendre assez pour moi…
Deux autres mois où je vais élargir encore ma connaissance de ce pays, certainement aller dans une communauté indigène, visiter Lima, Cuzco et ses environs, suivre les JMJ de loin, envoyer des mails en rigolant par rapport à la rentrée des uns des autres, en attendant la mienne…
Deux autres mois…
Est-ce que tous mes stages seront comme celui-ci ?
Est-ce que je serai toujours capable de faire la démarche de fouiller, creuser, chercher la nouveauté ?
Est-ce que ma vie est vraiment de travailler de la sorte loin de mon pays ?
Est-ce que mon futur va continuer à me travailler de la sorte et toujours davantage me changer ?
Demain…
A chaque jour suffit sa peine !
On verra bien !
Pourvu que j’ai toujours cette veine… !

mardi 9 août 2011

Encore et toujours des animaux...

Salut salut!
Aujourd'hui, je vais faire un retour sur les bestioles... Parce que l'on a jamais fini de voir des trucs rigolos avec les animaux quand on se balade dans la nature.
Oui, donc si l'autre jour j'ai vu un singe se fait griller et que j'avais trouvé ça moyennement ragoutant, aujourd'hui, j'ai vu encore plus de cruauté à l'égard de nos amis les animaux... D'abord, une tortue se faire ouvrir au couteau afin de récupérer les œufs qu'elle contenait. 17 apparemment. C’était moyennement appétissant, mais bon, le jour où j’en mangerai, je vous dirai quel goût ça a. Parce que c’est peut-être bien comme le crocodile en fait… Hier soir, j’ai mangé une brochette poulet, poisson, crocodile, et j’ai pas vraiment réussi à faire la différence entre le poulet et le croco. Délicieux ! ^^
Mais pour en revenir à nos amis les animaux, j’ai vu des toutes petites souris toutes mignonnes. Des bébés, quoi. Donc j’en ai pris dans mes mains, tout ça, et après… ben, je les ai rendu avant des les voir un peu plus tard… enfin… juste la dernière.
Mais… pourquoi la dernière ? Euh… ben… vous savez, les chats… ben… faut leurs apprendre à manger de la viande fraiche, hein ! Et puis, après, ils chasseront eux-mêmes ! Ouais, d’accord, les mettre à la diette en ne leur donnant plus qu’un repas sur deux, c’était une bonne idée… mais ça suffit pas ! Maintenant, il faut les habituer à manger de la viande fraiche !
Donc voila, j’ai vu la dernière survivante… ne pas survivre. Avalée dans d’atroces souffrances. Je passerai les détails.
Dans la catégorie violent, il y a aussi les combats de coqs. Un merveilleux petit colisée près de l’aéroport accueille fréquemment des combats de ce type. Chouette chouette ! Peut-être qu'un de ces quatre...
Je vous donnerai les photos des petites souris, et de la tortue… juste ici ! ^^ :
2011-08-08
Voila, à plus la compagnie,
Choshow

samedi 6 août 2011

Mariage!

Mes chers amis,
Nous sommes réunis en ce jour pour le mariage de... ah! J'en ai aucune idée!
C'est la deuxième ou la troisième fois... ou plus que j'assiste à un mariage à Iquitos, et je ne connais jamais les mariés. J'aurai bientôt assisté à plus de mariages ici que dans tout le reste de ma vie. Ca c’est marrant !
Ben ouais, en fait, l’idée est la suivante : le mariage peut avoir lieu n’importe quel jour de la semaine, et il est célébré en même temps que la messe de ce même mariage. Dans la paroisse où je vais, la semaine avant celle-ci, il y a eu 4 mariages. Vous vous rendez copte ? 4 mariages en une seule semaine ! C’est fou ! Et ça continue, et il y en avait avant…
Bref, c’était chouette, et la tenue de la mariée était magnifique. Une vraie robe de princesse. Avec une belle traine très longue… Trop bien. Un couple magnifique.
Le mariage, quelle aventure ! Hop, on se jette à l’eau… C’est fou…
Bah, il me reste un peu de temps, de mon côté ! Je n’y suis pas encore ! ^^
Hé, juste comme ça… Vous êtes déjà allé à un mariage où vous n’étiez pas invité ? Parce que c’est encore une innovation d’ici, pour moi. Jamais je l’avais fait en France ! ; )
Je vous souhaite à tous une très bonne journée, ou soirée.
L’ami des beaux mariages,
Choshow

vendredi 5 août 2011

Boulot! ^^

Ola tout le monde,
Bon, que je parle un peu du boulot…
Il y a plein de changements dans l’air, de l’action, des nouvelles personnes avec qui travaillé ! C’est la folie !!! Ouais, le boulot, c’est trop cool ! Je passe mon temps à avoir mon emploi du temps qui change, et c’est toujours la nouveauté, l’inattendu. Mon projet change un peu, se remodèle, se réadapte, se précise, se concrétise…
Bref, c’est cool ! Toujours les visites sur le terrain, les enquêtes auprès des gens, les ballades en forêt, les décomptes de plantes viables, tout ça. Le bonheur.
Oh, et surtout, j’ai les photos que je vous ai pas montré depuis une semaine ! Vous avez entre autre le défilé paroissial du 28 Juillet. Ici :
2011-08-04
A très bientôt pour de nouvelles aventures, hautes en couleur, ou plus ordinaires, mais toujours changeantes,
Votre ami (ou un sombre inconnu pour celui qui ce serait perdu ici sans me connaitre),
Choshow

jeudi 4 août 2011

Vol de 5 soles (soit 1,3€)...

Extrait d’un livre jamais écrit : El Avaro de Choshow. Cette parodie autobiographique écrite dès un 9 Septembre est longue de 1668 mots.
La scène se passe le lendemain matin d’un repas au restaurant pour fêter un anniversaire et où le plat qu’il avait mangé n’a pas été inscrit sur la note. Alors que ça lui coutait 10 soles, il n’en a mis que 3 en pourboire, puis en a rajouter deux en se disant que 5 soles, c’était le prix habituel d’un repas moyen. Mais convaincu qu’il a volé 5 soles vu qu’il n’a pas tout payé, sa conscience le démange…
Au voleur! Au voleur! A l'assassin! Au meurtrier! Justice, juste Ciel! Je me suis perdu, j’ai assassiné, j’ai coupé une gorge, J’ai dérobé de l’argent. Comment peut-ce être? Comment est-ce advenu? Où aller? Où se cacher? Que ferai-je pour le rendre? Courir? Ou ne pas courir? N'aller point là? N'aller point ici? Qui suis-je? Arrête. Rends cet argent, coquin. (Je me prends moi-même le bras.) Ah! C'est moi ! Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas! Ma pauvre innocence, ma pauvre innocence, ma chère amie! Je me suis privé de toi; et puisque je t’ai fait enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie; tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde: sans toi, il m'est impossible de vivre. C'en est fait, je n'en puis plus; je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N'y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me faisant rendre cet argent, ou en m'apprenant comment le rendre? Euh? Que dites-vous? Ce n'est personne. Il faut, quelque soit la façon dont j’ai fait le coup, qu'avec très peu de soin j’ai épié l'heure; et j’ai choisi justement le temps que je fêtais un anniversaire. Sortons. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute la maison: à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi d'qbord. Que de gens assemblés! Je ne jette mes regards sur personne qui n'ait des soupçons, et devant tous je semble voleur. Eh! De quoi est-ce qu'on parle là? Du fait que j’ai dérobé? Quel bruit fait-on là-haut? Est-ce ma conscience qui y est? De grâce, si l'on sait des nouvelles de ce que je dois faire, je supplie que l'on m'en dise. N'est-elle point cachée là parmi vous, la solution? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu'ils ont part sans doute au vol que j'ai fait. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des bourreaux. Je me ferai pendre par tout le monde; et si je ne rends cet argent, je me repentirai moi-même après.

mercredi 3 août 2011

Cuisine par de-là le vocabulaire...

Amis cuistots, bonjour !
Aujourd’hui, nous voici en présence de notre chef cuisinier, Choshow, qui nous vient tout droit du Pérou.
« Bonjour »
Bonjour Mr Choshow, voila, aujourd’hui, vous voulez nous parler d’une recette que vous avez découverte, c’est ça ?
« Oui, exactement, ça s’appelle le toast à la française »
Oh, oh ! Très intéressant, de la nourriture typiquement française ! Racontez-nous tout !
« Hé bien, non, ce n’est pas vraiment français. Ca n’a de français que le nom d’ailleurs ».
Oh, quel dommage ! Mais, pour quel repas prépareriez-vous aujourd’hui ces toasts à la française ?
« Hé bien, pour le petit-déjeuner. Même s’il est déjà passé ! Oh oh oh… »
Oh, aujourd’hui, vous avez votre sens de l’humour habituel ! On ne perd pas les bonnes habitudes, c’est ça ?
« Hé bien, oui. Pour ce plat, il faut des œufs, du lait, et du pain de mie. On peut rajouter à l’envie de la cannelle et du sucre. Ce sont des ingrédients très simple à trouver. »
Heureusement, aujourd’hui, nous les avons tous sous la main, alors… à vos fourneau !
« Hé bien, en fait, on a pas vraiment besoin de fourneau. Ici, je n’ai même pas de four ! En revanche, une bonne poêle antiadhésive devrait faire l’affaire. Oh, et je ne l’ai encore jamais essayé, donc je ne promets rien… »
Et oui ! Peut-être qu’aujourd’hui vous allez réussir à faire une des recettes de Choshow avant lui !
«Hé bien, demain surement, je l’essaierai au petit-déjeuner. Dans un récipient, battre les œufs et le lait ensemble, ajouter un peu de sucre, un soupçon de cannelle, et bien mélanger jusqu’à obtenir quelque chose de bien uniforme. Pour quatre tartines, un œuf et une tasse de lait, c’est pas mal on dirait. Essayez si vous voulez améliorer les proportions. »
Ah ben, c’est pas aujourd’hui qu’on saura comment faire parfaitement cette recette ! Après, on met les tartines dans le mélange, c’est ça ?
« Hé bien, vous avez tout à fait raison. Mettez une noisette de beurre dans une poêle, posez délicatement vos tartines imbibées dans la poêle bien chaude, et évitez de faire sauter les tartines comme des crêpes que l’on fait sauter à la poêle. C’est un peu risqué quand même… »
Ou alors, on peut faire l’expérience aujourd’hui, voir que c’est foireux, et ne plus recommencer ! Quand est-ce qu’on sait que c’est cuit ?
« Hé bien, c’est lorsque la couleur est satisfaisante : bien dorée. L’œuf qui cuit fait un peu omelette, même si on ne voit plus du tout la même consistance pour le plat avec tout le lait ajouté. Et voila, c’est prêt, régalez-vous ! »
Parfait, merci beaucoup ! Bon appétit ! On se retrouve demain pour une nouvelle page de blog. Un dernier mot ?
« Ah bah, pour sûr ! Cette émission est sponsorisée, imaginée et réalisée par la Choshow compagnie. Merci de votre attention, et… à vous les studios ! »

lundi 1 août 2011

Musique et technique commerciale...

Et pour vous, aujourd’hui, oui, vous avez bien entendu, aujourd’hui et pas demain, une nouvelle technique commerciale du tonnerre qui va faire des heureux !
Et oui, sans plus attendre, je vous annonce, je vous dis, que dis-je ? Je vous dévoile la toute dernière technique pour allier deux activités qui vont certainement apporter plus ensemble que chacune séparée : la musique itinérante et la vente de gâteries. Qu’est-ce qui peut bien amener un gentil voyageur prenant le bus ou n’importe quel autre moyen de transport à mettre la main à la poche et vous permettre de gagner votre croûte en délestant ces sympathiques personnes du trop plein de leur argent, qui, à n’en pas douter, serait bien plus heureux dans votre porte monnaie ? Et bien, jouez-lui un air de musique !
D’accord, ça ne marche pas. Pire, ça m’horripile quand je suis en France, dans le train. Mais mais mais mais, mais ! Car il y a un mais ! Pas si vous faites ça alors que les gens ne peuvent manifestement rien faire d’autre que regarder nonchalamment le paysage au bruit irrégulier et disgracieux du moteur du bus. Et oui, lire est une épreuve en soi pour quiconque s’aventure sur des routes de qualités supérieure telle qu’on en trouve en sortant des villes de certaines régions. Ainsi, vous offrez à ces aimables personnes qui vous entoure le doux son de votre musique, à laquelle peut bien sûr s’inviter votre mélodieuse voix.
Pardon ? Ca ne fonctionne toujours pas ? Mais que faire ? Que dire ? Que penser ? Et oui, je vous ai déjà donné la solution plus haut : vendez quelque chose ! Quelque chose de bon, de pas cher, qui fait plaisir aux enfants et qui se conserve longtemps : vendez des barres de chocolats Willy Wonka ! Pour ceux qui n’ont pas la chance d’appartenir au monde merveilleux de Charlie, vous pouvez toujours vous rabattre sur une délicieuse barre de turron aux cacahuètes locale, douze grammes, contenant du sucre, du glucose, du chocolat, un certain nombre d’autres ingrédients plus ou moins chimiques et quelques succulentes essences certifiées.
Les propriétés énergétiques de ce genre de mélange ne sont plus à prouver, et pour tous ceux qui cherchent désespérément à prendre quelques kilos avant de partir à la plage parce qu’ils aimeraient bien se montrer en maillot de bain mais qu’ils ont honte de leur tour de taille, de paraitre si différent… de montrer ses côtes, quoi, la barre de turron aux cacahuètes est la solution qu’il vous faut ! Emballée dans un attrayant papier d’aluminium avec une photo montrant un produit qui n’est pas contenu à l’intérieur, vous serez conquis ! Et tant pis pour ces carries qui vous relancent et vous supplie de les épargner à la prochaine bouchée… l’alliance du chocolat et de la cacahuète pendant quelques instants uniques, auutant que ceux passés à profiter du doux son d’une flûte de pan accompagnée des instruments  types de l’artiste itinérant… L’essayer, c’est l’adopter !
Plus jamais vous n’aurez de scrupule à donner votre argent à ceux qui jouent pour vous des morceaux de musique locale : car vous profitez en même temps de la possibilité de donner à votre neveu, fils, ou votre estomac un attrayant produit qui entretient votre santé.
Cette technique commerciale vous est présentée par la Choshow compagnie,
Pour toute information, nous sommes à votre écoute 24h/24 7j/7 si on est là pour répondre. Vous pouvez aussi laisser un message au webmaster de ce site qui est également le patron de cette société officieuse en train de conquérir le net (ça prendra le temps qu’il faudra, mais il est patient), ou laisser un commentaire,
Votre toujours dévoué conseiller marketing,
Choshow, responsable du pôle stratégie de la Choshow compagnie.
PS : Toute ressemblance avec un nom réel est purement imprévue. Veuillez vous adressez dans les plus brefs délais à notre responsable communication (responsable de ce blog) pour régler les éventuels litiges. Une solution pacifique sera trouvée, nous en sommes convaincus.