jeudi 4 août 2011

Vol de 5 soles (soit 1,3€)...

Extrait d’un livre jamais écrit : El Avaro de Choshow. Cette parodie autobiographique écrite dès un 9 Septembre est longue de 1668 mots.
La scène se passe le lendemain matin d’un repas au restaurant pour fêter un anniversaire et où le plat qu’il avait mangé n’a pas été inscrit sur la note. Alors que ça lui coutait 10 soles, il n’en a mis que 3 en pourboire, puis en a rajouter deux en se disant que 5 soles, c’était le prix habituel d’un repas moyen. Mais convaincu qu’il a volé 5 soles vu qu’il n’a pas tout payé, sa conscience le démange…
Au voleur! Au voleur! A l'assassin! Au meurtrier! Justice, juste Ciel! Je me suis perdu, j’ai assassiné, j’ai coupé une gorge, J’ai dérobé de l’argent. Comment peut-ce être? Comment est-ce advenu? Où aller? Où se cacher? Que ferai-je pour le rendre? Courir? Ou ne pas courir? N'aller point là? N'aller point ici? Qui suis-je? Arrête. Rends cet argent, coquin. (Je me prends moi-même le bras.) Ah! C'est moi ! Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas! Ma pauvre innocence, ma pauvre innocence, ma chère amie! Je me suis privé de toi; et puisque je t’ai fait enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie; tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde: sans toi, il m'est impossible de vivre. C'en est fait, je n'en puis plus; je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N'y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me faisant rendre cet argent, ou en m'apprenant comment le rendre? Euh? Que dites-vous? Ce n'est personne. Il faut, quelque soit la façon dont j’ai fait le coup, qu'avec très peu de soin j’ai épié l'heure; et j’ai choisi justement le temps que je fêtais un anniversaire. Sortons. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute la maison: à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi d'qbord. Que de gens assemblés! Je ne jette mes regards sur personne qui n'ait des soupçons, et devant tous je semble voleur. Eh! De quoi est-ce qu'on parle là? Du fait que j’ai dérobé? Quel bruit fait-on là-haut? Est-ce ma conscience qui y est? De grâce, si l'on sait des nouvelles de ce que je dois faire, je supplie que l'on m'en dise. N'est-elle point cachée là parmi vous, la solution? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu'ils ont part sans doute au vol que j'ai fait. Allons vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des bourreaux. Je me ferai pendre par tout le monde; et si je ne rends cet argent, je me repentirai moi-même après.

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