vendredi 12 août 2011

Minga

Bienvenue sur le blog de Choshow.
Aujourd’hui, au programme, mise en place d’une minga, de A à Z.
Mais… qu’est-ce qu’une minga ?
Et bien, je sais pas trop.
Mais voila l’idée…
On veut planter des arbres, non ? Bon, alors il y a deux types d’espèces intéressantes : les arbres fruitiers (comme le cocotier) et les arbres à bois (comme le huasai). Et il y a deux types de terrains sur lesquels on peut reforester : les parcelles privées, et les parcelles publiques, ou collectives, c’est mieux de le dire comme ça.
Comment faire pour obtenir des avantages environnementaux ? Et bien, faisons rentrer le côté gain environnemental dans la catégorie externalité positive. Une externalité, bien sûr, c’est un effet secondaire qui peut être intéressant, comme une certaine beauté, des services, des protections, des avantages… par exemple, construire une route entre son entreprise et le lieu d’exportation d’un produit, mais ouverte à tout le monde, et qui voit effectivement des gens marcher dessus. C’est cool, et l’investissement effectué arrange les autres, sans qu’ils aient à payer (normalement). Ou alors, c’est inintéressant, et on veut le fuir, comme la pollution olfactive, sonore, environnementale, le blocage de routes… par exemple, habiter à côté d’un aéroport, ça fait plein de bruit, c’est une externalité négative très embêtante, comme habiter près d’une décharge où ça pue. Si on veut obtenir un avantage environnemental, il faut un projet qui possède les caractéristiques suivantes (par exemple) :
-Economiquement viable, le projet apporte une valeur ajoutée économique par rapport à la situation où ils étaient précédemment. Ici, on considèrera qu’on veut faire gagner plus d’argent aux personnes en leur faisant vendre des fruits plutôt que du charbon de bois.
-L’externalité positive qu’on va développer le plus, voire exacerber à outrance, c’est l’avantage environnemental. Ici, on stockera du CO2 sous la forme d’arbres qui restent en parcelles pendant au moins 10 ans, de façon moyenne 20 ans.
-Durable au-delà de la période de mise en place du projet. Quand on part, les gens doivent continuer à faire ce qu’on leur à appris. Ici, on essaie de convaincre les gens que ça sert à rien de brûler un arbres qui leur rapporte des sous.
-Reproductible, dans des conditions à peu près similaires. Si on arrive à planter 10.000 arbres et qu’on arrive à convaincre certains acteurs locaux à étendre l’activité sur d’autres villages, on fait un changement d’échelle : on passe d’un village à un groupe de villages, dans la zone d’influence d’une ville. Ici, on fait des études d’impact du projet sous un angle social et économique en plus de celle environnementale qui préexistait au projet pour gagner en crédibilité, et pouvoir donner de l’ampleur au projet.
-Toutes les autres conditions requises pour un projet et que j’ai oubliées. Etre proche des bénéficiaires, être en permanence en dialogue avec les acteurs en lien avec le projet, communiquer de façon suffisante, avoir assez d’effectifs…
Bref, aujourd’hui, évènement planter des arbres sur la route qui va du fleuve au village, et ensuite, on offre des noix de coco germées que les gens plantent à côté de chez eux. Et un bon repas pour clore la journée, après midi. Et refresco ! Une bonne limonade quoi ! ^^ Au début, les gens n’avaient pas trop les arbres à bois qu’on voulait mettre sur le bord de route et qui devaient servir à donner de l’ombre aux voyageur qui passe par là, mais ils n’en avaient pas vraiment. Puis une personne est venue avec une vingtaine d’arbres, puis une autre, puis on est allé chercher des arbres dans les pépinières que manifestement les gens ne voulaient pas mettre dans leurs parcelles… et on est allé, avec les outils adéquats et les fumigadores tous neufs (arrosoirs) planter tous les arbres et leur donner un peu d’eau pour assurer leur survie. Pourvu que ça tienne… on avait mis des arbres fruitiers sympas, avant, mais l’essentiel a séché, en plein soleil… aujourd’hui, on met des espèces qui devraient être plus résistantes, on ajoute de l’eau les premiers jours grâce à un système de volontaires (Lundi, j’irai arroser), et on espère très fort qu’ils ne vont pas mourir… Quand aux cocos, on se fait pas trop de souci.
Une minga, somme toute, c’est une activité à plein, où chacun fait des trucs, et où tout le monde y trouve son compte, plus ou moins. Maintenant, ils ont des cocos… top cool ! ^^
Voili voilou ! Une expérience que j’ai pu vous raconter en entier, sans trop sortir du cadre classique du message « normal » du blog. Cool ! ^^
C’était les aventures fantastiques de Choshow au Pérou.
A vous les studios !

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