mercredi 10 août 2011

Regards croisés sur le futur et le passé...

Deux mois…
Deux mois très riches en expériences, en nouveautés, en découvertes…
Deux mois loin de chez moi, l’indépendance, l’autonomie, la liberté…
Deux mois qui resteront pour toujours mon premier pas en dehors de l’Europe…
Deux mois qui m’ont permis de vivre au milieu d’une certaine pauvreté…
Deux mois au milieu d’une ville polluée où les services de base sont assez mauvais…
Deux mois où j’ai expérimenté tantôt le bonheur et la paix du silence, tantôt la morsure et la douleur de l’ennui…
Deux mois qui m’ont vu marcher beaucoup, découvrir, m’émerveiller, rêver, écrire, lire, m’ouvrir à la découverte de l’autre d’une façon nouvelle, me mettre à l’écoute de l’autre, du plus petit, du plus faible, mais aussi de personnes qui veulent partager ce qu’ils savent avec les autres…
Deux mois…
Deux autres mois…
Deux autres mois d’inconnu, d’incertain, d’imprévisible…
Deux autres mois sans ma famille, sans mes amis, sans ma patrie…
Deux autres mois qui vont clore ce voyage initiatique dans le monde adulte…
Deux autres mois où j’aurais toujours l’impression en vivant relativement chichement d’être riche…
Deux autres mois où je devrais faire particulièrement attention à ma santé, et être patient avec la lenteur naturelle du pays…
Deux autres mois entouré de mes collègues, en jonglant entre passer assez de temps avec eux et essayer d’en prendre assez pour moi…
Deux autres mois où je vais élargir encore ma connaissance de ce pays, certainement aller dans une communauté indigène, visiter Lima, Cuzco et ses environs, suivre les JMJ de loin, envoyer des mails en rigolant par rapport à la rentrée des uns des autres, en attendant la mienne…
Deux autres mois…
Est-ce que tous mes stages seront comme celui-ci ?
Est-ce que je serai toujours capable de faire la démarche de fouiller, creuser, chercher la nouveauté ?
Est-ce que ma vie est vraiment de travailler de la sorte loin de mon pays ?
Est-ce que mon futur va continuer à me travailler de la sorte et toujours davantage me changer ?
Demain…
A chaque jour suffit sa peine !
On verra bien !
Pourvu que j’ai toujours cette veine… !

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